The successive constitutions of Madagascar establish Fokonolona as the basis of socio-cultural, institutional, and development life. However, a minority seem to benefit from the country’s abundant commonwealth. Why then did the Fokonolona, a clan heritage, survive the different political tendencies? This communication presents the historical and socio-cultural foundations of Fokonolona to fuel reflections and actions for the governance of common goods in Madagascar. Based on writings, capitalizations of experiences, and interviews, we have identified the constructive and sometimes denaturing aspects of the Fokonolona concept. The Fokonolona is the entire population of the terroir of life, of various forms, including common goods such as natural, cultural, and spiritual heritage: intergenerational knowledge/practices or other elements of living together. The decision-making process for an authentic Fokonolona is by consensus at inclusive general meetings. The different subjects are governed by Dina – collective agreements – and managed by management units accountable to the assembly. A council of elders and a facilitator settle disputes and represent the Fokonolona at the ridge level. In addition, the current state system administratively circumscribes Fokonolona in a fokontany corresponding or not to the soil. The Fokonolona is sometimes assimilated to groups/associations. Decisions are taken at higher levels or by elected politicians. Thus, parallel governance systems coexist, often colliding. The fate of a resource considered to be strategic tends to be decided by a minority. In the absence of consistency, the situation generates negative impacts on collective resources and Fokonolona. Ideally, however, the articulation of the two models. New perspectives should learn from the history and strengths of culture. The knowledge of the authentic forms in the various zones of Madagascar, as well as their modes of representation, deserve deepening and consultations between the actors.
Les constitutions successives de Madagascar établissent le Fokonolona comme base de la vie socioculturelle, institutionnelle et du développement. Cependant, une minorité semble profiter des richesses communes abondantes du pays. Pourquoi alors le Fokonolona, héritage clanique, a-t-il survécu aux différentes tendances politiques ? Cette communication présente des fondements historiques et socioculturels du Fokonolona pour alimenter les réflexions et actions pour la gouvernance des biens communs à Madagascar. Partants d’écrits, de capitalisations d’expériences et d’entretiens, nous avons identifié les aspects constructifs et parfois dénaturants du concept Fokonolona. Le Fokonolona est l’ensemble de la population d’un terroir de vie, de forme variée, comprenant les biens communs tels que les patrimoines naturels, culturels et spirituels : savoirs/pratiques intergénérationnels ou d’autres éléments du vivre ensemble. Le processus décisionnel d’un Fokonolona authentique se fait par consensus lors d’assemblées générales inclusives. Les différents sujets sont gouvernés par des Dina -conventions collectives- et gérés par des unités de gestion redevables à l’assemblée. Un conseil des sages et un facilitateur règlent les différends et représentent le Fokonolona aux niveaux faitiers. Par ailleurs, le système étatique actuel circonscrit administrativement le Fokonolona dans un fokontany correspondant ou non au terroir. Le Fokonolona est parfois assimilé à des groupements/associations. Les décisions sont prises à des niveaux supérieurs ou par des élus politiques. Ainsi, des systèmes de gouvernance parallèles coexistent, souvent en collision. Le sort d’une ressource considérée comme stratégique, a tendance à être décidée par une minorité. À défaut de mise en cohérence, la situation engendre des impacts négatifs sur les ressources collectives et le Fokonolona. L’idéal serait pourtant l’articulation des deux modèles. Les nouvelles perspectives devraient apprendre de l’histoire et des atouts de la culture. La connaissance des formes authentiques dans les différentes zones de Madagascar, ainsi que leurs modes de représentation méritent approfondissement et concertations entre les acteurs.
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One Response
Bonjour. Dommage on a perdu le son au niveau de la présentation des cas concrets.
Sinon j’ai beaucoup apprécié votre présentation. Juste deux questions:
Quels relations les Fokonolona ont entre eux? du moins ceux qui sont géographiquement mitoyens.
Vous avez cité les ressources à usage partagées au sein des Fokonolona mais je n’ai pas entendu parler des ressources pastorales (terres de parcours, pâturages); elles n’existent pas dans ce contexte?
Encore bravo!
Koffi Alinon
CIRAD.
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