Climate change and globalization constitute important drivers for social-ecological systems in the rural South. By affecting resource stocks and accessibility, they can exacerbate competition between users and generate conflicts over land or other limited, yet valuable natural resources. These issues are particularly relevant in rural Tunisia where poverty-led, short term resource management strategies combine with changing climatic conditions to threaten water resources, soils, and biodiversity, while the democratic transition engaged in 2011 has yet to create space for involving local communities in decision and policymaking. Attempting to respond to this multidimensional challenge, the Climate Change Adaptation Program for Vulnerable Rural Territories (PACTE) supports experiments on joint management of natural resources, funds the development of sustainable agro-sylvo-pastoral value chains, and promotes local governance mechanisms. In support of this initiative, a collective of researchers is engaged with the Ministry of Agriculture for facilitating the co-design and functioning of multi-stakeholder platforms in five governorates of northern and central Tunisia. These platforms are conceived as collaborative networks gathering a diversity of actors, from central to local levels, organized for public dialogue on territorial development stakes, integrated planning of actions, and impact monitoring and evaluation. This presentation highlights key challenges related to pervasive, deep-rooted relations of mistrust between rural communities and the Tunisian administration, as well as to a lack of resources and agility for participative, cross-sectorial approaches within the administration. It also shows how the break-up with established top-down, sectorial approaches rests on the emergence of new expertise and new institutions in the field of rural development in Tunisia – illustrated in the work of ‘territorial facilitators’ and the establishment of ‘territorial committees’. Facilitation and inclusive institutions appear thus as key elements for addressing local tensions and State-society conflicts and, ultimately, allowing social learning for decentralized, sustainable management of natural resources.
Le changement climatique et la mondialisation constituent des moteurs importants pour les systèmes socio-écologiques dans le Sud rural. En affectant les stocks de ressources et l’accessibilité, ils peuvent exacerber la concurrence entre les utilisateurs et générer des conflits sur les terres ou d’autres ressources naturelles limitées mais précieuses. Ces questions sont particulièrement pertinentes dans les régions rurales de la Tunisie, où les stratégies de gestion des ressources à court terme axées sur la pauvreté se combinent avec les conditions climatiques changeantes pour menacer les ressources en eau, les sols et la biodiversité, tandis que la transition démocratique engagée en 2011 n’a pas encore créé d’espace pour impliquer les communautés locales dans décision et élaboration des politiques. Tentant de répondre à ce défi multidimensionnel, le Programme d’adaptation au changement climatique pour les territoires ruraux vulnérables (PACTE) soutient des expériences de gestion conjointe des ressources naturelles, finance le développement de chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales durables et promeut des mécanismes de gouvernance locale. Pour soutenir cette initiative, un collectif de chercheurs est engagé avec le ministère de l’Agriculture pour faciliter la co-conception et le fonctionnement de plateformes multi-acteurs dans cinq gouvernorats du nord et du centre de la Tunisie. Ces plateformes sont conçues comme des réseaux collaboratifs rassemblant une diversité d’acteurs, du niveau central au niveau local, organisés pour le dialogue public sur les enjeux de développement territorial, la planification intégrée des actions, le suivi et l’évaluation des impacts. Cette présentation met en évidence les principaux défis liés aux relations omniprésentes et profondes de méfiance entre les communautés rurales et l’administration tunisienne, ainsi qu’au manque de ressources et d’agilité pour des approches participatives et intersectorielles au sein de l’administration. Il montre également comment la rupture avec les approches sectorielles descendantes établies repose sur l’émergence de nouvelles expertises et de nouvelles institutions dans le domaine du développement rural en Tunisie – illustrée par le travail des «facilitateurs territoriaux» et la mise en place des «territoires». comités ». La facilitation et les institutions inclusives apparaissent ainsi comme des éléments clés pour faire face aux tensions locales et aux conflits entre l’État et la société et, en fin de compte, permettre l’apprentissage social pour une gestion décentralisée et durable des ressources naturelles.
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2 Responses
Indeed an ambitious project. One query I have is how you would evaluate impacts of this project. Perhaps the sponsor wants to see certain metrics, but we also know that each metric has its limitations.
Thanks Marco. Regarding impact evaluation, we organized last year a series of workshops (with donors, partners, facilitators…) on ‘impact pathways’ and we came out with around 40 indicators related to NRM, economic development, territorial governance and resilience to CC. We are now working on implementing all this – at least a part of it (ambitious again…)
Here are a couple of links with details on the method used:
http://agritrop.cirad.fr/587546/
https://www.cirad.fr/en/our-research/the-impact-of-our-research/impress-ex-ante-a-methodological-approach-to-develop-the-impact-culture/principles-and-tools
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