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Development constitutes important social issues, both at local and national levels in Africa.” The world of development is a world of “political” action, […] where we intend to transform voluntarily reality. ” (Olivier de Sardan, 2001) The approach by the commons, which we propose to reread here, takes its source in a reflexive work carried out for several years within the CTFD. development aid by operationalizing the reading grid initiated by the Bloomington school (Ostrom, 1990). The process of operationalizing the approach by the Commons can be formalized in 4 steps which we will read in this presentation through the sciences complexity: 1. Identify and formalize action situations and the contexts in which development projects are initiated. The very notion of the system allows them to be better characterized, in particular with regard to the emergence of meaning between components of the system 2. Use the notion of complexity to define the commons by considering the concepts of weak and strong emergence as constitutive of modes of organization of the system. These are necessary for the system to explore the regulatory capacity of the Commons. 3. Considering the place of the observer in the system and the meaning it gives to social and ecological solidarities through the modeling of complex systems, constitutes a means of awareness by the different actors intervening in a given action situation. 4. Understand the modalities of capitalization, transmission, and enrichment of knowledge and practices from an inclusive perspective to push towards co-management and adaptive governance. Normative production in this context results mainly from usage. The systemic approach that we defend in this proposal allows us to question human and non-human relationships through the different types of emergence through the prism of socio-environmental interactions.
Le développement est constitutif d’enjeux sociaux importants, tant aux niveaux locaux qu’aux niveaux nationaux en Afrique. “Le monde du développement est un monde de l’action “politique”, […] où l’on entend transformer de façon volontaire la réalité.” (Olivier de Sardan, 2001). L’approche par les communs, que nous proposons de relire ici, prend sa source dans un travail de réflexif mené depuis plusieurs années au sein du CTFD. Il s’inscrit dans cette volonté transformatrice de l’aide au développement en opérationnalisant la grille de lecture initiée par l’école de Bloomington (Ostrom, 1990). La démarche d’opérationnalisation de l’approche par les Communs peut être formalisée en 4 étapes que nous lirons dans cette présentation au travers des sciences de la complexité : 1. Identifier et formaliser des situations d’action et les contextes dans lesquels les projets de développement sont initiés. La notion même de système permet de mieux les caractériser, notamment au regard de l’émergence du sens entre composants du système. 2. Recourir à la notion de complexité pour définir les communs en considérant les concepts d’émergence faible et forte comme constitutive de modes d’organisation du système. Nous identifions ainsi certaines propriétés nécessaires au système pour explorer la capacité régulatrice des Communs. 3. Considérer la place de l’observateur dans le système et le sens qu’il donne aux solidarités sociales et écologiques grâce la modélisation des systèmes complexes, constitue un moyen de conscientisation par les différents acteurs intervenant dans une situation d’action donnée. 4. Appréhender les modalités de capitalisation, de transmission et d’enrichissement des savoirs et des pratiques dans une perspective inclusive pour pousser vers une co-gestion et de la gouvernance adaptative. La production normative dans ce contexte résulte essentiellement de l’usage. L’approche systémique que nous défendons dans cette proposition permet de questionner les relations humain et non-humain à travers les différents types d’émergence au prisme des interactions socio-environnementales.
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2 Responses
le faire commun n’est il pas transcendant?
Bonjour François,
Si l’on considère “un principe métaphysique immanent [comme] un principe dont non seulement l’activité n’est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais qui le constitue de manière interne”(Wikipedia : immanence), je pense que l’étude de commun est une activité qui s’intéresse à la valeur immanente. Le système d’irrigation ou les acteurs mobilisent un réseau de canaux collectifs d’irrigation est un commun immanent dans la mesure ou si l’irrigation disparaît, le commun n’existe plus.
Le faire commun me semble-t-il demande de changer de point de vue et de se placer à l’intérieur du processus entrain de se faire. De ce point de vue là, le faire commun mobilise un ensemble de composants qui collectivement arrive à produire quelque chose qui a leur niveau individuel ne serait pas possible seul. En reprenant l’exemple de l’irrigation, sans l’action collective de construire les canaux, seuls les agriculteurs à proximité de la rivière pourraient irriguer. Un autre exemple en l’absence de règles collectives d’usages l’eau serai accaparée par les utilisateurs en amont du réseau.
“Ce qui est transcendant est ce qui est coupé – au-delà – de ce que l’on admet communément être capable (humainement) de pouvoir penser” (Wikipedia, Transcendance), donc du point de vue des individus le faire commun implique une dimension transcendante dans certaines configurations.
Pour revenir à notre propos, choisir entre immanence et transcendance implique véritablement de nous questionner sur la place que l’on prend en tant qu’observateur et repose la question de l’émergence et du sens. Si je suis en dehors du système que j’observe, le commun peut être considéré comme immanent par un observateur qui va chercher à identifier la fonction d’usage, commune à toutes les composantes. Et il faut avoir une posture transcendant dans ses tentatives de “perturber le système”.
Inversement, en considérant l’observateur comme l’une des composantes, le faire commun peut être un processus émergent (émergence faible) pour lequel il n’a pas conscience du phénomène. Dans ce cas là il me semble que le faire commun est transcendant. Par contre si l’observateur est un composant du système et le faire commun est un processus émergent (au sens de l’émergence forte), alors il me semble que le faire commun redevient bien immanent. J’ai l’impression qu’il est alors intimement lié à la question du sens que les composants à leurs usages et aux effets de ceux-ci.
Pour reprendre l’exemple que je prends dans la présentation sur les bergers. Peut être que l’on peut considérer la gestion de l’eau dans un faire commun qui serait transcendant : les règles traditionnelles d’accès à l’eau et la dynamique particulière de la ressource permettant de limiter au moins en partie le surpâturage (sans pour autant formaliser ce lien entre eau de surface et surpâturage). Cela m’amène à me questionner sur la nature sens à donné au lien de causalité qui fait passer d’un faire commun transcendant à un faire commun immanent (ou l’inverse) par le sens que les composantes peuvent donner à leurs actions. Est-ce que le glissement d’immanent à transcendant a lieu quand la règle est tellement intériorisée quelle ne fait plus sens vis-à-vis du système. La règle construit-elle alors un système auto-réalisateur qui se suffit à lui-même ? Est-ce que la règle doit être inlassablement questionnée pour continuer à faire sens ? Ce qui nous amènerait à redéfinir le rôle du passager clandestin, non plus comme faisant défaut au système, mais bien comme faisant partie du processus qui permet l’auto-réplication.
Une question qui m’oblige à repenser la question de l’observateur, du sens et des règles. Donc merci beaucoup de l’avoir pausé.
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